La Maison des Cariatides
Novembre 2011
Dans mon article précédant, j'évoque la Maison des Cariatides, bel exemple du travail des ateliers Virebent.
C'est une maison de style néo-classique située au numéro 16 de la Place Roosevelt tout près de la Cathédrale Notre Dame.
Lors de sa construction, en 1835, elle est richement décorée d'éléments en terre cuite produits par la toute récente entreprise.
La magnifique loggia du premier étage ouvrant sur la place est particulièrement remarquable. Les 3 piles soutenant l'entablement revêtent la forme de cariatides. Ces figures ont été moulées d'après un modèle de Jean Goujon créé pour le Palais du Louvres lui même inspiré de l' Erechthéion (ancien temple grec sur l'Acropole d'Athènes).
Le haut du corps des cariatides sort du même moule mais en dessous le plissé des toges et la position du bassin diffèrent ce qui donne à chacune une pose appropriée à sa situation dans la loggia.L'ensemble apporte grace et la vie à la façade.
le mot cariatide a comme éthymologie femme du Cayre, ville de Laconie
On retrouve des cariatides identiques à Toulouse, rue des Marchants et Allées Jean Jaures.
Allées Jean Jaures à Toulouse
Chacune des ouvertures de la demeure est encadrée par des frises différentes et le 2ème étage est orné d'élégantes colonnes géminées. Tout en haut des balustres bordent un toit en terrasse.
Pour ce qui est de l'histoire de cette maison, on sait qu'à une certaine époque elle est habitée par la soeur du docteur Alibert, médecin chef et chirurgien à l'hôpital à la fin du 19ème et début du 20 ème siècle. Réputé et très aimé par les habitants,il est également préhistorien local.
Avant 1900 cette maison sert aussi un temps de relais de poste.
" Avant 1900, tous les véhicules de louage, individuels ou de plaisir, comme d'ailleurs les diligences, étaient tirés par des chevaux, mulets ou bourricots. En dehors des carrossiers professionnels ou des marchants de chevaux le bureau central des équipages était situé Place de la Cathédrale, sous l'immeuble des Cariatides, tenu par l'entreprise Coureau qui assumait le service des citadines, calèches et omnibus qui stationnaient en bordure de la place et dans la cour des gares de Villebourbon et Villenouvelle. C'était lui qui organisait le service des transports et du courrier par la diligence "La Patache" sur les grands itinéraires:Montech-Nègrepelisse-Montpezat-Lafrançaise-Monclar, etc"
extrait de Montauban 1870-1970 Cent ans d'Images
de Maurice Bes
Le long de la place, les diligences attendent...
La "Patache", sous les Cariatides...
Photo ancienne