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Ma villamoi

9 mars 2018

A noter

Les articles qui suivent sont évolutifs. Je reviens régulièrement dessus pour les compléter au fur et à mesure de mes lectures ou de mes découvertes.

Afin que vous soyez tenus au courant de ces changements, je note ici la date des articles auxquels j'ai apporté une modification.

L'ancien marché couvert de la Place Lalaque  juillet 2016

Le Pont Vieux mai 2019

Le Vallon de la Mandoune mars 2018

Le Pont Vieux de Montauban janvier 2018

 

 

 

N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir!

N'hésitez pas non plus à faire des commentaires, ajouter des précisions ou des rectifications, des demandes...

Un blog est intéressant pour celui qui le gère que dans la mesure où il est inter-actif...

 

Pour mieux vous situer je joins ici un plan de la ville:clic ICI

 

 

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9 mars 2018

Le couvent des Augustins

 

Qui pourrait imaginer que ces hauts murs de brique longeant l'Avenue Aristide Briand, non entretenus et couverts de vieilles affiches, cachent les vestiges d'un ancien couvent dont le passé est si riche en rebondissements?

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A l'aube de nouvelles transformations pour lui, j'aimerais revenir ici sur son histoire mouvementée. 


Tout commence Moyen-Age quand, entre 1335 et 1345, 14 pères ermites de Saint Augustin (évêque d'Hippone en Algérie) arrivent sur Montauban comme bien d'autres ordres religieux (voir l'histoire des Jacobins Ici ou celle des Carmes Ici).
Ces pères mendiants s'installent rive gauche du Tarn, sur un immense terrain en forme de trapèze  qu'ils ont réussi à acquérir. Ce terrain s'étend en gros du Pont Vieux à l'actuelle Place Lalaque à l'ouest et à l'actuelle rue Du Chanoine Miquel au sud. Il est si important qu'on appellera le lieu  "Faubourg des Augustins"- Ce ne sera qu'en novembre 1583, après la visite du futur Henri IV, Henri de Navarre, qu'il deviendra " Faubourg Villebourbon"-
Les pères construisent  une belle et grande église de style gothique, de 83 mètres de long et commencent à édifier leur couvent. La devise de ces religieux  mendiants, est l'humilité  et la charité et ils accueillent bateleurs ( le Tarn est tout proche), ouvriers ou autres personnes dans le besoin. Il est écrit qu'ils leurs fournissent des légumes de leur potager, des fruits de leur verger et du vin de leur vigne.  

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Plan daté de 1562 où on peut voir le Pont Vieux et  l'église des Augustin à droite

 

Mais au mois d'août 1561, les guerres de religion font rage sur la ville et leurs biens sont incendiés.  Henri de Navarre, fait fortifier la ville et raser les restes des constructions.  En 1583, les Augustins sont chassés par la Réforme.  A leur place, les nouveaux Huguenots qui ont été chassés de leurs villages, construisent leurs maisons en récupérant les pierres des ruines. Soixante-dix années s'écoulent ainsi...
Mais en 1630, avec la Paix d'Alès, les pères Augustins peuvent à nouveau revenir sur leurs terres en partie occupées. De nombreuses années s'écoulent jalonnées de procès contre ces nouveaux occupants.
Entre 1650 et 1680, ils reconstruisent le couvent puis une chapelle provisoire. En 1729 une nouvelle la remplace mais hélas pour eux la crue du Tarn de 1776 va tout emporter...
Les pères ne se découragent pas . Ils reconstruisent, en 1781, une autre église plus éloignée du Tarn ( à l'emplacement actuel) et reprennent les travaux du cloître mais faute de crédit  il ne sera jamais terminé. Ils élèvent juste l'aile nord du cloître. Mais en 1789 la Révolution  Française vient porter un nouveau coup et cette fois-ci définitif pour les religieux. Ils sont chassés des lieux en 1791 et les bâtiments, vendus comme biens nationaux sont acquis par Pierre Bergis, riche négociant protestant de Villebourbon.
Le couvent est réhabilité en hôtel particulier et l'église est donnée aux Protestants et transformée en temple et ce jusqu'en 1945.

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 Le Coeur ardent, symbole des Augustins

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Vue sur une cour intérieure. A gauche, portail d'entrée de l'aile du cloître avec au-dessus un autre coeur.Le Treil (6)

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 L'aile du cloître 

 

Entre 1791 et 1980 l'hôtel particulier resta dans la même famille. Pierre Bergis le céda à son petit fils, Gustave Garrisson, sénateur-maire de la ville. La propriété est alors partagée en 2. Durant cette période, l'hôtel est transformé en une confortable  et luxueuse demeure, aux salons donnant sur la cour, aux somptueuses tapisseries ...Il sera habité jusqu'au milieu du XXème siècle.
Laissé inoccupé ensuite pendant une longue période, sans protection, il est pillé, les belles cheminées démontées, les livres anciens volés.... Le lieu a été pillé, les cheminées, les sanitaires et le parquet ancien ont été volés ou dégradés par des squatters. 
 
Ce n'est qu'en 1980 que le couvent est acquis par le Conseil départemental qui souhaiter le réhabiliter en lieu d'échanges et de culture avec des salles d'expositions et de spectacles, mais cette tentative est un échec..
En 1983 une partie est achetée par la ville pour y construire la piscine d'hiver, Nautica sur l'emplacement de l'ancien jardin. Cette piscine ferme en 2013. On peut  apercevoir pour peu de temps encore son surprenant tobbogan débordant sur l'extérieur, détonant à côté des vieux murs de brique. 

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Vue aérienne du couvent avec l'insertion de la piscine. (saisie d'écran avec google map)

 

En 2008, nouvelle réhabilitation avec création de l'Espace des Augustins dans l'ancienne église et création de la MJC dans les annexes.

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 Pour l'heure une nouvelle reconversion s'annonce pour cet ensemble.

 Fin 2017, un groupe de particuliers l'a racheté et projette d'y faire des appartements haut de gamme, d'accueillir des commerces, un SPA et bien sûr d'araser l'ancienne piscine... 

Une autre histoire commence donc pour cet ancien couvent....

2 juillet 2016

Tout est prêt pour accueillir le Tour!

Dans 5 jours, le Tour de France arrive chez nous, à Montauban.

Je me suis amusée à faire un peu le tour de la ville pour voir comment, certains endroits qui me sont familiers, se sont apprêtés pour l'événement...

A l'extrémité Est, 4 paisibles vaches paissent tranquillement sur un rond-point, habillées  des maillots des champions.

Elles vont voir passer du beau monde jeudi!

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A l'autre bout de la ville, à l'arrivée, sur un autre giratoire une belle sphère composée de roues et surmontée d'une bicyclette, scintille au soleil.

 

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  Tandis qu'au carrefour du Bicentenaire c'est un "grand bi" en fer forgé, accompagné d'une pomme géante, le logo de la ville.

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Les commerçants ne sont pas de reste, un concours de la plus belle vitrine a été organisé.

Une pharmacie, des salons de coiffure, des magazins de sport, de farce et attrape, de vêtements, des restaurants etc jouent le jeu.

Qui sera le gagnant?

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Les petits du Centre Aéré du Ramièrou ont vu leur portail décoré.

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Sur toute la traversée de la ville les plaques d'égout sont à la date du Tour de France

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Les plots de la Place des Fontaines aussi...

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Et même notre majestueux et sage Pont Vieux est  de la fête. Chaque arche se retrouve pavoisée d'un maillot!

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Tout est donc prêt pour le jour J!

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20 mars 2014

L'ancien marché couvert de la Place Lalaque

Mars 2014


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Après les terribles crues du Tarn en 1930 qui ont dévasté les quartiers de Villebourbon et de Sapiac, Montauban reçoit un flot de dons venant d'un peu partout. Avec cet argent la municipalité prévoit un plan d'urbanisme réservé en priorité aux habitants de ces quartiers sinistrés.

Pour Villebourbon, avec l'argent arrivé de Paris, on  décide de construire un marché couvert sur la Place lalaque.

Les marchés se sont toujours tenus  à cet endroit là en plein air.

Le maître de projet est l'architecte Marcel Renard. La construction débute  en mars 1934, (il y a exactement 80 ans) et s'achève en avril 1935, un an après.

L'architecture est de style fonctionnaliste. Le bâtiment doit être avant tout fonctionnel ce qui n'enlève rien à  son esthétique.

Il est construit entièrement en béton armé et en verre et apparait comme une vaste nef blanche de 24m de long sur 12m de large.

  Sa toiture en escalier évoquant une pyramide permet d'intégrer un maximum de fenêtres et ainsi de laisser pénétrer le plus possible de lumière.

Un large auvent court tout autour.

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De larges baies carrées et rectangulaires s'alignent verticalement sur les façades pignons.

Sur les 2 façades latérales les ouvertures sont plus étroites.

Des petites touches de brique apportent un peu de couleur et rappellent le matériau favori de la vieille ville.

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Tout est donc fait pour laisser passer le maximum de clarté naturelle et c'est une réussite. Quand on pénètre à l'intérieur on est saisi par la grande luminosité.

Au plafond des centaines de pavés de verre ajoutent encore de la lumière et de l'esthétique.

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On est surpris aussi par les dimensions et la légèreté de l'ensemble. Il n'y a aucun pilier pour gêner la circulation. Seules 2 voûtes en béton, de forme parabolique, soutiennent les 6 poutres étagées.

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Les carreaux de faïence blanche sur les murs, les volets roulants sont d'origine.

Les vendeurs se tenaient dans des box séparés. Il n'a pas été retrouvé, hélas, de photos de cette époque là. On peut en conclure que ce bâtiment un peu avant-gardiste pour l'époque n'a pas été spécialement apprécié à sa création par la population...

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Les marchés se sont tenus là jusqu'en 1967, après quoi le bâtiment  connaît diverses affectations qui modifient un peu son aménagement intérieur: gare routière pendant plusieurs années, il abrite pendant un temps, une troupe de théâtre, un gymnase, et encore récemment les ateliers de l'IUP arts appliqués ainsi que des associations de quartier...

De part son architecture, l'ancien marché couvert demeure un des rares exemples de l'architecture Art Déco de la cité et grâce à cela il est, depuis septembre 2004, protégé par un label européen Patrimoine du XXe siècle et une plaque est apposée à l'entrée.

C'est la première célébrée dans la région Midi-Pyrénées.

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Ainsi, dans l'avenir, même si on modifie l'ancien marché pour une nouvelle utilisation, on ne pourra pas toucher à son architecture, en tout cas pas d'une manière définitive. Chaque changement pourra être effacé sans causer de dommage.
De quoi satisfaire les actuels habitants de Villebourbon  si attachés à leur patrimoine...

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1933, fin de la construction

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Le Marché au début de son activité

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1970,le Marché est devenu Gare Routière ( Photo Résséguié)

 

Février 2016:
Depuis le mois de décembre dernier, le bâtiment a retrouvé un peu de vocation d'origine puisqu'il accueille à nouveau, tous les mercredis, quelques vendeurs (fleuriste, boulanger, primeur...) 
                                                                                                   
  Février 2017:
Depuis le mois de Novembre 2016, cet édifice accueille aussi l'école des Arts du Cirque la Boite à Malice. 


23 mars 2013

L'ancien couvent des Jacobins

Décembre 2012,

Tout près du Vallon de la Mandoune dans le quartier Villenouvelle se trouve la rue du Fort.

Au numéro 5 de cette rue, derrière une haute façade, il y a un établissement connu sous le nom de "Foyer du Fort", rebaptisé  "Résidence du Fort".

Il regroupe des logements temporaires pour les jeunes, une auberge de la jeunesse, une résidence de seniors, un restaurent collectif et on y organise même depuis 2012 des expositions d'artistes.

 

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Ce vieux bâtiment est, lui aussi, riche en histoire...

Il appartenait  autrefois aux Jacobins. Cet ordre religieux, faisant partie des ordres des mendiant, est apparu à Montauban au milieu du 13ème siècle.

Les Jacobins d'abord installés à Sapiac mais chassés par une sévère crue du Tarn construisent  à cet endroit là, au - dessus du ruisseau Lagarrigue, au milieu des vastes jardins du quartier du Fossat, le plus vaste  couvent de la ville. A côté, ils font élever une grande et magnifique église avec dix chapelles latérales, des voûtes au dessus de la nef , un grand clocher et accolé à elle, un vaste cloître voûté. Elle était parait-il plus longue que l'église Saint Jacques

Mais lors des guerres religieuses, les Jacobins comme les autres ordres religieux ( voir ICI ) sont chassés et leur couvent démoli en 1565. Les nombreuses pierres servent au renforcement des fortifications de la ville . L'église est utilisée pendant quelques années comme temple puis est  en grande partie démolie, , bourrée de terre et transformée par les Calvinistes, comme l'église Saint Jacques en plate-forme pour les canons.

Le lieu devient le Fort de Saint-Jean Villenouvelle ou Fort du Conseil.

Un siècle plus tard, les guerres de religion terminées et le calme rétabli tous les ordres religieux reviennent en force dans la ville. Les Jacobins retournés sur leurs ruines commencent, au même endroit, en  1663 la construction d'un nouveau couvent et en 1682 celle d'une nouvelle église plus petite, les restes de l'ancienne ayant complètement disparu avec les murs des fortifications sous les ordres de Richelieu. A l'église est accolé un cloître.

Pendant la Révolution Française le couvent disparaît à nouveau en partie  ainsi que l'église.

Les bâtiments restant serviront un temps aux soeurs de la Miséricorde qui y géreront un asile d'infirmes puis une école de jeunes filles.

Plus tard le bâtiment hébergera de jeunes travailleurs.

 

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On peut noter les imposantes dimensions que devait avoir le cloître d'après les 2 ailes subsistantes.

Le projet était très vaste et ce devait être le couvent le plus grand de Montauban. Mais là 2 versions se contredisent. Le cloître a-t-il été terminé et en partie démoli lors de la Révolution Française ou  les 2 ailes manquantes, celles du  Sud-Est et du Sud-Ouest n'ont elles jamais vu le jour, les ambitions des pères étant démesurées? Les textes divergent...

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Une fois de plus , comme au couvent des Carmes, les arcs plein cintre et l'élévation de briques témoignent de l'influence qu'a exercé la Place Nationale.

 De belles salles voûtées subsistent à l'intérieur ainsi qu'un bel escalier du 18ème à pilastres de bois..

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Le jour de ma visite, en décembre dernier, une exposition agrémentait la cour, celle du sculpteur forgeron, Syvain Croisy.

 

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23 juillet 2012

Une petite croisière, çà vous dit?

 

Il y a  tout juste un an, je vous parlais ICI,  du Port-Canal de Montauban et de sa prochaine liaison avec le Tarn.

La rivière n'était plus du tout navigable depuis 1926 et des travaux de désenvasement de l'écluse venaient d'être réalisés.

Aujourd'hui la navigation est enfin ouverte aux bateaux de plaisance jusqu'à Corbarieu, c'est à dire sur une dizaine de kilomètres en amont.

 

J'ai eu le plaisir ces jours-ci, par une chaude après-midi, de faire partie des premiers "croisiéristes" à embarquer !

La balade vous tente? Voulez-vous découvrir un peu de la ville sous un autre angle? Alors montez!

 

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Embarquement sur un bateau-mouche à Port Canal puis  traversée de l' écluse de Montauban. (pensez à cliquer sur les images afin mieux voir)                                                                        

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L'écluse est double et nous descendons de 6 mètres au total pour rejoindre le Tarn. Au dessus passe  la voie ferrée.

(L'ouverture de cette écluse avait été inaugurée, en grande pompe, en 1844. Elle permettait de relier, jadis, par voie d'eau le Tarn à Toulouse et Bordeaux grace à la jonction du Canal de Montech au Canal des 2 Mers)

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Petit coup d'oeil à gauche sur la ville mais hélas il n'est pas encore possible de naviguer dans ce sens là...D'ici 2 ans, après travaux au niveau de la digue de Sapiacou, nous pourrons passer sous le Pont Vieux, longer l'Ile de la Pissote et admirer les belles rives de la ville. Il faut patienter...

De droite à gauche nous apercevons l'ancien moulin de Sapiac ( aux murs blancs) transformé aujourd'hui en centrale hydroélectrique puis le Pont de Sapiac, derrière le Pont Neuf,  l'Eglise Saint Jacques et les tours du Musée Ingres.

On voit bien sous cet angle la situation perchée de la vieille ville, au dessus de la rivière.

 

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Nous virons donc à droite et remontons le courant...

Le premier bâtiment que nous apercevons est l'ancien club-nautique, restauré depuis peu et transformé en restaurant.

C'est un beau bâtiment de style "paquebot" une branche tardive du style art déco. Il a été construit, en effet, après les terribles inondations du Tarn de 1930. Ce style était à son apogé en 1937.

Des formes courbes, de longues lignes horizontales avec parfois des éléments empruntés à l'univers nautique, ici les bastingages, les hublots, le toit en terrasse. Il est l'oeuvre des architectes montalbanais Janin et Olivier.

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La croisière se poursuit tout doucement.

Le Tarn est de couleur très changeante selon son humeur.Il peut passer du gris à l'ocre après de fortes pluies. Aujourd'hui il est d'un beau vert et lisse comme un miroir...

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Nous approchons tout doucement du pont le plus récent de la ville, le Pont de la Molle, par dessus lequel passe la rocade.

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Je n'avais jamais remarqué, en passant dessus en voiture, qu'il était partagé en 2.

 

 

 

 

 

 

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 Nous passons maintenant sous un grand bâtiment, le Couvent de la Molle.

"«La Congrégation de l'Ange Gardien, explique l'abbé SaintJulien, aumônier de La Molle, a été fondée à Quillan dans l'Aude par le Père Louis Ormières et sur Saint-Pascal.

Elle s'est établie à Montauban en 1858, au château de La Molle, devenue la maison-mère. La demeure bâtie en 1768 par le président de la cour des Aides de Montauban a été achetée à M. Delpech, doyen de la Faculté de Droit de Toulouse. Le souhait du père Ormières, était de créer des maisons d'éducation dans les localités les plus déshéritées. Il y ajoutera le soin des malades, des vieillards, l'enfance abandonnée, la formation des jeunes agriculteurs et le service des paroisses.

Le couvent de La Molle abrita «Les frères agriculteurs», chargé de l'instruction des jeunes ruraux avant de devenir école primaire et collège agricole (jusqu'en 83). De même, il accueillit des étudiants de BTS jusqu'en 95.» La propriété, d'une superficie de quatorze hectares en bordure du Tarn, est aujourd'hui réduite à trois ou quatre hectares. La construction du pont de La Molle et l'aménagement autoroutier l'ont retranchée à l'abri d'un mur de clôture de 450 mètres de long... Le couvent qui ne reçoit plus d'élèves vit au rythme de la Congrégation."

De nos jours le couvent sert aussi de centre d'hébergement

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Le Tarn prend sa source dans la Massif Central dans les hautes terres du Mont lozère. Il traverse 5 départements, la Lozère, l'Aveyron, le Tarn, la Haute Garonne et le Tarn et Garonne. C'est tout près de Montauban sur la commune de Saint Nicolas de la Grave, au bout de 350kms, qu'il fini son parcours en se jetant dans la Garonne.

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Montauban a puisé dans la rivière beaucoup de ses sources de prospérité durant des siècles, grace aux nombreux moulins et à un commerce fluvial intense. Mais elle a aussi beaucoup souffert à cause de lui et de ses nombreuses crues soudaines et ravageuses ( les dernières en 1930, 1982 et 1996)

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 Nous passons à proximité du petit club d'aviron de Bressols et de son ponton et faisons demi tour.

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Calme, quiètude, silence, peu d'oiseaux pourtant ils sont nombreux et en particuliers le milan noir que l'on voit souvent planer au-dessus de la rivière.

Une grande variété d'arbres, surtout des saules et des peupliers blancs et trembles.

Des abris de pêcheurs...Les chevesnes, carpes, black-bass, perches et même silures fréquentent les eaux.

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Nous longeons la station d'eau potable de Planques.

 Les gros conduits verts pompent l'eau du Tarn, jusqu'à 16 000m3 par jour, et cette eau est ensuite traitée pour la rendre potable.IMG_0060

 

Ici 2 pans de murs d'origine inconnue et actuellement à l'étude...

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Nous approchons de l'arrivée...

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Il faut remonter les 6m pour rejoindre le canal de Montech et les trombes d'eau sont bien rafraichissantes...

 

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 Une bien agréable balade de 2 heures.

J'attends impatiemment le moment où il sera possible de naviguer en aval...

 

 

 

14 juillet 2012

Le Square Léon Bourjade

juillet 2012

Dernièrement, je participais à une marche organisée qui devait passer par le Square Léon Bourjade.

Toutes les personnes autour de moi se sont interrogées. Mais où est ce square et qui était ce Bourjade?

Ceci m'a donné envie d'écrire cet article afin de vous faire connaitre la vie de  ce valeureux Montalbanais.

                                                          ***                                                           

Le Square Bourjade, tous les Montalbanais l'ont traversé forcément mais, souvent, sans connaitre son nom et sans prêter attention à la stèle érigée en son centre.

Square est un bien grand mot à mon avis. Longtemps on a parlé de Place Bourjade.Quelques mètres carrés seulement en forme de triangle avec 3 ou 4 arbres,  2 ou 3 bancs, une stèle, la terrasse d'un restaurant et point de pelouse. Le sol est dallé comme la rue de la République qu'il termine.

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   Le square vu du quai Montmurat. On aperçoit à droite le Pont Vieux, en face le Musée Ingres et à gauche la rue de la République.

Il longe le quai Montmurat tout près du Pont Vieux et du Musée Ingres.On peut apercevoir la cime des arbres de la berge du Tarn et de l'Ile de la Pissote.

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 Une stèle donc est érigée en son centre. Ce n'est pas le monument d'origine élevé après la mort de Léon Bourjade. Celui-ci a été fondu au moment de la guerre 39-45 pour récupérer le métal. Un médaillon de bronze le remplace sur la stèle. La nouvelle stèle a été inaugurée le 11 novembre 1948. Le portrait est l'oeuvre du commandant Vachon et l'entourage celle du ferronnier Barthélémie Faisani.

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Mais qui était Jean Léon Bourjade?

J.L Bourjade  est né le 25 mai 1889, au n°16 de la rue de la Comédie  dans une famille bourgeoise de 9 enfants. C'est le 6ème enfant. Le général d'Amade est son oncle. Tout jeune déjà, il rêve d'entrer dans la vie religieuse et voue une dévotion particulière à Sainte Thérèse de L'enfant Jésus de Lisieux.

Il fait ses études à Montauban, au Petit Séminaire de Saint Théodard puis il rejoint la Congrégation des Missionnaires du Sacré Coeur d'Issoudun, dans l'Indre, chargée de convertir les cannibales et coupeurs de têtes de Papouasie. En 1910 il prononce ses voeux.

Il suit sa congrégation en Espagne puis part en Suisse et s'y trouve quand la guerre de 1914 éclate. Mobilisé, il entre dans l'artillerie,  part dans les

Ltranchées de Lorraine et de la Somme et se montre particulièrement courageux. En 1917, il est affecté, à sa demande, à l'aviation, obtient son brevet de pilote et devient lieutenant. Il intègre l'escadrille des  " Crocodiles SPA 52" dont la mission est de détruire les ballons d'observation Drachen des Allemands ( les "saucisses").

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C'est un as de l'aviation et on parle encore de nos jours des "atterrissages à la Bourjade". Il se place sous la protection de Sainte Thérèse de l'enfant Jésus de Lisieux dont il fait clouer une plaque avec son portrait sur chaque avion qu'il pilote."

Il remporte 28 victoires officielles,obtient 14 citations, la croix d'officier de la Légion d'Honneur et est décoré de la Croix de Guerre.

Carte Pilote

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                                                        Ici avec les hommes de son escadrille, leur chien et leur emblème, le crocodile.                 

A la fin de la guerre, démobilisé, il repart à Fribourg poursuivre ses études en théologie. Mais avant il fait un détour par Lisieux afin de  déposer ses citations et décorations au sanctuaire de Sainte Thérèse.

En juillet 1921, il est ordonné prêtre et part aussitôt sur une petite ile du golfe des Papous de Nouvelle Guinée.

Il se dépense sans compter, fait l'école, donne la messe et part faire de longue chevauchées épuisantes pour évangéliser les indigènes. On le surnomme, là-bas, "Pata Leo"

La chaleur torride, le manque d'hygiène, les moustiques, les marécages infestés de crocodiles, la fatigue auront raison de lui. Après s'être battu pendant 3 années contre la maladie il succombe d'une dernière crise de paludisme en octobre 1924. Il avait 35 ans.

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 Sur le médaillon L.Bourjade est représenté tête nue, en vareuse d'officier et portant ses décorations. Son effigie est placée au centre de la croix chrétienne, elle même ornée des ailes de l'aviation.

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5 mai 2012

Le Pont Vieux de Montauban

Mai 2012

Le Pont Vieux est, comme son nom l'indique, le pont le plus ancien de Montauban.

C'est un des fleurons de Montauban de part son âge, son architecture mais aussi grace aux panoramas qu'il offre, côté rive droite, sur l'ancien Palais Episcopal (devenu Musée Ingres), l' ancien Palais de la Cour des Aides (devenu Musée d'Histoire Naturelle), l' Eglise Saint Jacques  et  sur le magnifique alignement des façades des hôtels particuliers du 17ème et 18ème siècle surplombant le cours du Tarn sur sa rive gauche.

 

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Rive droite

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Rive gauche

Quand, en 1144, Alphonse de Jourdain crée la ville il stipule sur sa charte qu'il faudra construire un pont fortifié sur le Tarn

"et quand le pont sera bâti, le seigneur comte s'entendra avec six prud'hommes, des meilleurs conseillers, habitant dudit lieu, sur les droits qu'ils devront y établir, afin que ledit pont puisse être entretenu et réparé."

L'argent manque et la ville achète les terrains nécessaires  seulement en 1291. Mais les invasions anglaises et ensuite la guerre des Albigeois remettent le début de la construction.

Montauban reste longtemps isolée "intra muros" avec comme frontière naturelle le Tarn. Seul un bac permet  de rejoindre le faubourg situé sur la rive opposée et le grand chemin menant à Toulouse...

Ce n'est qu'en 1311 que Philippe le Bel relance le projet. Il cède à la ville la moitié de la forêt du Ramier et ses dizaines de milliers d'arbres nécessaires à la cuisson des briques provenant des gisements de Sapiac et de Gasseras.

280px-Cahors_-_Pont_Valentré_03Il souhaite un pont, avec 3 fortes tours fortifiées pour intégrer le système défensif de la ville à l'intar de son frère le Pont Valentré de Cahors alors en cours de construction.

La conception est confiée à 2 ingénieurs Mathieu de Verdun et Etienne de Ferrières qui vont s'inspirer du célèbre pont Saint- Benazet en Avignon.

La dernière brique est posée en 1335. La jonction terrestre avec le Quercy, la Gascogne, le Languedoc et la Rouergue est enfin assurée.

Le pont mesure 205m de long et 23m de haut et, chose rare au Moyen- Âge, son tablier est plat.

Il possède 7 arches ogivales munies de becs et percées de hautes ouvertures destinées à laisser passer l'eau en cas d'inondations ou de forts courants ( les ouïes).Il est creux et léger mais très résistant et le prouvera au fil des siècles...

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A son origine, une tour carrée couronnée de machicoulis et de créneaux s'élève à chaque extrémité du pont ( cft plans ci-dessous).

Dans celle du côté ville logent le bourreau et ses aides.

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Plan datant de 1526 et tableau de Prosper Debia

 

plan montauban

 

Plan de 1562, lors du siège de Montauban. On peut voir les 3 tours du pont, à droite la grande tour qui sera démolie en 1701 pour élever l'arc de triomphe, au milieu la chapelle Ste Catherine et à gauche la tour crenelée du bourreau. 

 

Une 3ème tour plus petite et de forme triangulaire se dresse en retrait sur l'arrière-bec de la 4 ème pile. Au rez-de-chaussée se trouve un autel dédié à Sainte Catherine patronne des mariniers.Un port fluvial important s'est développé à Montauban dés le Moyen-Age et la circulation des gabarres, chargées de minot ou de cadis,est intense. Les mariniers peuvent ainsi se recueillir en passant s'ils le souhaitent. L'entrée de la chapelle se trouve au ras de l'eau et un escalier en vis grimpe jusqu'en haut du pont.

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Sur cette carte ancienne et sur le tableau au-dessus on peut voir la petite chapelle Sainte Catherine au milieu du pont.

En face, sur l'avant bec de la même pile, se trouve la bascule avec une poulie servant à manoeuvrer une cage en fer dans laquelle les blasphémateurs et les filles de "mauvaise vie" étaient enfermés et immergés 3 fois...

Au moment des guerres de religion, en 1405, le Pont Vieux subit de forts dommages. Ses tours sont ruinées et chaque fois reconstruites. La pile principale est attaquée. Une plaque avec des inscription gravées en latin rappelle ces travaux.

 

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Au fil des siècles le pont est modifié.

La tour où loge le bourreau est démolie en 1663 car l'évêque Pierre de Bertier estime qu'elle cache la vue du palais qu'il est entrain de faire construire.

L'autre tour est abattue aussi et remplacée en 1701 par un arc de triomphe élévé en mémoire de la paix de Ryswick (1697).

Il est fait d'un mélange de pierre et de brique avec un fronton triangulaire portant les armes de la ville , du roi, les clés en arc et un mascaron.

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Anciennes cartes postales montrant l'arc de triomphe

En 1828 la chapelle est démolie afin d'élargir les trottoirs, enlever les parapets et les remplacer par des barrières de métal.

Le seul souvenir qu'il subsiste de cette chapelle des mariniers du Tarn est une petite peinture à l'huile  déplacée à ce moment là dans l'Eglise Saint- Jacques où on peut encore la voir: Notre Dame du Tonneau.

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Notre Dame du Tonneau représente la Vierge tenant l'Enfant sur son bras gauche. On lui a donné ce nom à cause de la forme de l'étrange manteau qu'Elle porte, rebondi comme un tonneau.Cette toile a été réalisée au 18ème siècle et est inspirée de l'école espagnole.

 

 

Les trottoirs du pont sont joliment carrelés de petits galets blancs et noirs formant des losanges. Ces dessins sont très présents sur les trottoirs de la ville à divers endroits. L'arc de triomphe est démoli en 1869.

Sur le pont plusieurs médaillons signalent les principales dates de rénovation, la dernière étant toute récente...

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Malgrè tout, la circulation intense des charrettes, chevaux, piètons et voitures diverses rend la traversée de plus en plus difficile et en 1898 il est question de bâtir un autre pont ou d'élargir le Pont Vieux. Heureusement la ville s'oppose à cette dernière solution.

Le Pont Vieux est classé momument historique en 1919, 6 ans après la fin de la construction du 2ème pont de la ville, le Pont Neuf.

 

Pour terminer voici quelques oeuvres qui ont été inspirées par cet ouvrages

 

Pont Vieux

Tableau de Jean-Gabriel Goulinat, Vue du Pont Vieux et Musée Ingres, Musée des Peintres à Montricoux 

 

Pont Vieux 2

Lithographie de Thierry Frères, 1834 visible au Musée Paul Dupuy à Toulouse

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 Lithographie de Lemaître datant de 1845

 

Dessin du Tarn

Une autre lithographie, de G.Barnard réalisée en 1830 "Bateaux sur le Tarn"et qui montre le travail de batellerie.

 

pont vieux

 

 

 

12 février 2012

Images d'hiver...

                                                Février 2012

 

1

Au confluent du Tescou et du Tarn l'eau est gelée...

2 bis

Sur la glace, un ragondin se prélasse au soleil...

2

4 bis

Le Tescou

4

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La Fontaine du Jardin des Plantes et ses stalactites...

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La Fontaine Charles Bourrat (en de face la préfecture)

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Balade hivernale 2012-02-13_08

La Fontaine de la Porte du Moustier (en face de l'Hôtel de la Force)

9

10

24 novembre 2011

La Maison des Cariatides

                                                              Novembre 2011

cariatides mvm 1

Dans mon article précédant, j'évoque la Maison des Cariatides, bel exemple du travail des ateliers Virebent.

C'est une maison de style néo-classique située au numéro 16 de la Place Roosevelt tout près de la Cathédrale Notre Dame.

Lors de sa construction, en 1835, elle est richement décorée d'éléments en terre cuite produits par la toute récente entreprise.

La magnifique loggia du premier étage ouvrant sur la place est particulièrement remarquable. Les 3 piles soutenant l'entablement revêtent la forme de cariatides. Ces figures ont été moulées d'après un modèle de Jean Goujon créé pour le Palais du Louvres lui même inspiré de l' Erechthéion (ancien temple grec sur l'Acropole d'Athènes).220px-Athènes_Acropole_Caryatides

 

Le haut du corps des cariatides sort du même moule mais en dessous le plissé des  toges et la position du bassin diffèrent ce qui donne à chacune une pose  appropriée à sa situation dans la loggia.L'ensemble apporte grace et  la vie à la façade.

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cariatide

le mot cariatide a comme éthymologie femme du Cayre, ville de Laconie

 

On retrouve des cariatides identiques à Toulouse, rue des Marchants et Allées Jean Jaures.

Allées Jean-Jaures

Allées Jean Jaures à Toulouse

Chacune des ouvertures de la demeure est encadrée  par des frises différentes et le 2ème étage est orné d'élégantes colonnes géminées. Tout en haut des balustres bordent un toit en terrasse.

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Pour ce qui est de l'histoire de cette maison, on sait qu'à une certaine époque elle est  habitée par la soeur du docteur Alibert, médecin chef et chirurgien à l'hôpital  à la fin du 19ème et début du 20 ème siècle. Réputé et très aimé par les habitants,il est également préhistorien local.

Avant 1900 cette maison sert aussi un temps de relais de poste.

" Avant 1900, tous les véhicules de louage, individuels ou de plaisir, comme d'ailleurs les diligences, étaient tirés par des chevaux, mulets ou bourricots. En dehors des carrossiers professionnels ou des marchants de chevaux le bureau central des équipages était situé Place de la Cathédrale, sous l'immeuble des Cariatides, tenu par l'entreprise Coureau qui assumait le service des citadines, calèches et omnibus qui stationnaient en bordure de la place et dans la cour des gares de Villebourbon et Villenouvelle. C'était lui qui organisait le service des transports et du courrier par la diligence "La Patache" sur les grands itinéraires:Montech-Nègrepelisse-Montpezat-Lafrançaise-Monclar, etc"

extrait de Montauban 1870-1970 Cent ans d'Images

de Maurice Bes

 

cariatides

Le long de la place, les diligences attendent...

cathédrale 1910

La "Patache", sous les Cariatides...

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 Photo ancienne

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